La question des réfugiés – Le moment Meurice (France Inter)

Ça faisait un moment que je voulais aborder la question des réfugiés en cours, mais sans tomber dans le pathos ni provoquer des polémiques qui laisseraient des marques indélébiles dans un groupe qui s’entendait si bien…

J’ai enfin trouvé mon bonheur dans une chronique de Guillaume Meurice : tous les ingrédients y étaient pour un cours de niveau C1 : un point d’actualité, un sujet de société, une bonne dose de culture, des kilos d’humour français, du lexique réutilisable, et j’ai même réussi à placer un beau point de grammaire (la concession)!

En document introducteur, je leur avais fait visionner cette campagne de sensibilisation brillante :

Nous avions travaillé sur les sentiments qui nous avaient traversé.e.s en voyant le clip, puis sur les ressorts qui avaient été utilisés pour faire de cette vidéo une campagne aussi efficace : décor, musique, scénario, parallèle, messages sous-jacents, … Leurs remarques avaient été particulièrement pertinentes et intéressantes.

Puis je leur ai annoncé que nous allions nous attaquer à ce qu’il y a de plus difficile quand on apprend une langue étrangère : l’humour! Après avoir contextualisé la chronique et anticipé un peu ce qui allait s’y passer, je les ai jeté.e.s à l’eau!

Vocabulaire réutilisable : accoster, accueillir, recevoir, la mafia, fuir la guerre, régler un problème, les migrants, un immigré, un appel d’air, être en danger de mort, une situation d’urgence, risquer sa vie, s’exiler, couler un bateau, le vivre ensemble, migrer, les ancêtres, dans le temps, être français depuis des générations, choquant, risible, ridicule, logique, …

Culture : Marine Le Pen, Patrick Juvé, Bruno Gollnisch, le régime de Vichy, la Corse, un CAP plomberie, l’Abbé Pierre, Gérard Colomb

Langue familière : niquer (vulg.), que dalle, piger

Voici donc le lien vers la chronique de Meurice et le document d’exploitation (il suffit de cliquer!):

ACCUEILLIR L’AQUARIUS MEURICE

La dernière partie (expression libre sur la concession), à faire avec ou sans documents complémentaires de grammaire -selon l’étape d’apprentissage où vous vous trouvez – prépare la suite : un débat sur la question brûlante du moment… FAUT-IL ACCUEILLIR LES RÉFUGIÉS? 

Comme je le disais et pour éviter un débat trop houleux, je vous propose de le mener en utilisant un outil magique : la méthode des chapeaux de Bono, ou des 6 chapeaux. À elle seule, elle mériterait un beau billet, mais comme je ne veux pas m’attarder beaucoup plus, je me contente de vous dire qu’elle vous permettra de développer la créativité de vos apprenants tout en les empêchant de trop s’impliquer personnellement dans le débat, puisqu’ils devront adopter une attitude pactée à l’avance.

Pour rendre le débat plus concret, vous pouvez adapter les circonstances à votre contexte (par exemple, pour ma part, Barcelone devait décider cette semaine si oui ou non, elle accueillerait le bateau d’Open Arms).

Une fois les «chapeaux» distribués et avant de lancer le débat, vous pouvez également leur proposer de préparer quelques arguments reprenant les constructions de concession revues dans l’activité précédente et leur attirer l’attention sur le vocabulaire qui y a été soulevé.

Voilà! N’hésitez pas à me laisser un feedback sous forme de commentaire 🙂

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